Économie d’eau et
connaissance du patrimoine
Les météorologues prédisent un fort risque de sécheresse en France pour l’année 2023. Différents facteurs expliquent ce phénomène : le dérèglement climatique (précipitations moins nombreuses et plus intenses, n’ayant pas le temps de s’infiltrer dans les sols), le manque de pluies cumulées sur un an dans certaines régions et enfin un appauvrissement des nappes phréatiques (Météo France, 2023).
Les inquiétudes sont nombreuses pour cet été 2023, mais aussi pour les années suivantes avec une arrivée de plus en plus précoce de ces épisodes de sécheresse (Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, 2023).
Si les économies d’eau font partie des mesures phares pour éviter une rupture d’approvisionnement chez les particuliers, l’entretien des réseaux d’eau potable est aussi pointé du doigt : patrimoine parfois méconnu, défauts d’entretien, fuites complexes à détecter. Une récente étude publiée cette année en 2023 par l’association des consommateurs UFC-Que Choisir, rapporte que chaque année 20% de l’eau distribuée est perdue à cause des fuites dans les réseaux. Les gestionnaires de réseaux et les collectivités territoriales sont en premières lignes pour traiter ces problématiques.
Quelles sont les actions au niveau des gestionnaires et des collectivités?
La première étape pour les gestionnaires est d’avoir une connaissance détaillée des réseaux qui sont actuellement sur leur territoire. Des campagnes de géoréférencement ou de détection de réseaux enterrés peuvent ainsi être commandées à des cabinets de géomètres ou des entreprises spécialisées, afin de localiser avec précision et exhaustivité les canalisations et les équipements. Cette connaissance du patrimoine permet par ailleurs le respect de la réglementation de “Déclaration de travaux à proximité de réseaux” ou DT/DICT, qui a pour objectif de prévenir les risques d’endommagement des réseaux, notamment au cours de travaux sur les voiries.
Cette meilleure connaissance du réseau d’eau potable en France ne date pas d’hier, c’est une exigence qui a été décrite par le Grenelle de l’Environnement en 2012. Celle-ci stipule que les collectivités ont le devoir d’avancer sur la connaissance patrimoniale des réseaux dans l’objectif de mieux gérer la distribution et la maintenance de ceux-ci car, selon UFC Que Choisir, plus de 55% du réseau français possède des canalisations composées de matériaux vétustes qui nécessiteraient d’être renouvelés.
La loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République “loi NOTRe”, publiée en 2015, a complètement redistribué les compétences d’eau potable et d’assainissement vers les intercommunalités dont les communautés de communes. Ce transfert s’étale de 2018 à 2026 en fonction des EPCI (OFB, 2020).
L’une des mesures du “Plan Eau”, mis en place par le gouvernement pour préserver la ressource en eau, est de soutenir la localisation et les réparations des fuites, grâce aux aides supplémentaires d’un montant de 180 millions d’euros attribuées aux Agences de l’eau.
Une des pistes pour localiser plus facilement les fuites est de poser des compteurs de sectorisation et de débitmètres, ce qui restreint ainsi les recherches sur un secteur défini du réseau en cas de mesures anormales.
Les réseaux d’eau potable ne sont d’ailleurs pas les seuls concernés : la connaissance des réseaux de collecte des eaux pluviales est également stratégique. Les eaux de pluie sont généralement collectées vers les cours d’eau les plus proches pour être évacuées. Dans un contexte d’augmentation des pluies torrentielles qui n’ont pas le temps de s’infiltrer vers les nappes phréatiques, de nombreuses collectivités travaillent à des modifications des réseaux pour orienter ces eaux de pluies vers des bassins de rétentions.
Les réseaux évoluent continuellement dans leur configuration (extensions vers de nouvelles zones, travaux de renouvellement, etc.). Il est aujourd’hui imposé par la réglementation que les entreprises de travaux livrent des plans de récolement, indiquant l’état des réseaux modifiés en fin de chantier. Néanmoins ces dossiers de récolement ne sont pas toujours récupérés par les Maîtres d’Ouvrage ou sous des formats hétérogènes, empêchant leur exploitation à grande échelle.
Notre apport sur cette problématique
Avec notre plateforme web collaborative GOVALID, nous fournissons un outil pour suivre les livraisons et contrôler les plans de fin de travaux et géodétections qui sont menés sur vos réseaux d’eau. La plateforme fait aussi la passerelle entre les données du terrain, généralement gérées au format DAO, et les bases de données géographiques au format SIG, dans le respect des consignes de l’Astee sur la connaissance du patrimoine. Une meilleure qualité des données géographiques (DAO, BIM et SIG) permet une gestion plus fine du réseau d’eau et répond également à la Directive anti endommagement DT/DICT.
- un outil de suivi pour vérifier que les plans de récolement sont bien livrés
- la plateforme permet le contrôle automatique de la qualité des plans et certifie que toutes les pièces demandées sont bien présentes
- elle automatise le circuit de mise à jour des données géolocalisées : export de la base de données, modification sur le terrain, réimport des mises à jour
Nous pouvons également:
- mettre en place des chartes graphiques DAO, BIM ou de Modèle de données SIG pour harmoniser les rendus des entreprises et permettre leur intégration automatisée dans les bases de données.
- réaliser de l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour rédiger les pièces techniques des marchés de relevés topographiques.
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Pour plus d’informations sur la sécheresse et les réseaux
Retrouvez les 53 mesures mises en place dans le cadre du “Plan Eau”, à ce le lien: https://www.ecologie.gouv.fr/plan-action-gestion-resiliente-et-concertee-eau
Pour un état des lieux complet de la sécheresse, une carte interactive proposée par le ministère de la transition écologique recense les restrictions sur l’ensemble du territoire : Propluvia
[1] Source n°1 : Sécheresse : la situation reste préoccupante, Météo France, 17/05/2023, https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/secheresse-amelioration-en-mars-mais-pas-sur-tout-le-pays
[2] Source n°2 : Sécheresse en France, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, 01/06/2023, https://www.ecologie.gouv.fr/secheresse-economiser-leau
[3] Source n°3 : 1 litre d’eau sur 5 volatilisé, UFC-Que Choisir, 27/06/2023, https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-1-litre-d-eau-sur-5-volatilise-l-ufc-que-choisir-se-mobilise-contre-lafuiteenavant-n108694/
[4] Source n°4 : Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement Edition 2020 (données 2017) : publication du 9ème rapport national, (OFB) Office Français de la Biodiversité, 22/06/2020, https://www.ofb.gouv.fr/actualites/observatoire-des-services-publics-deau-et-dassainissement-2020-publication-du-9e-rapport